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Ode
à la vie |
Depuis
l'aube des temps, elle est présente en toute chose, en tout être,
en chacun de nous. Elle incarne tant de sentiments, tous plus puissants et nobles,
les uns que les autres, elle éveille tant de passions, qu'il est difficile
d'en évaluer son aura. Tantôt fragile, longue ou fugace, parfois,
elle nous émeut et éveille en nous tant de sensations et d'espérances,
que nous succombons le plus souvent à son irrésistible attrait. Ô,
sublime vie, toi qui inondes nos âmes de tes bienfaits, que d'amour pour
ta beauté nous te devons. Que de respect surtout, des misérables
ingrats que nous sommes, tu mérites, car, tu es l'essence même de
toute existence. Ô, toi, énergie universelle que certains humains
bafouent sans vergogne, tu n'es respectée que par le règne animal
et végétal. Eux seuls et d'instinct, savent ce qu'ils te doivent
Bien
sûr, il n'est jamais trop tard pour éradiquer nos méfaits,
gommer nos cruelles injustices envers toi. Elle viendra bien un jour, il faut
l'espérer, l'époque où tes humbles serviteurs se prosterneront
alors à tes pieds et feront amende honorable devant ta grandeur. Cet instant
béni verra chacun de nous, ici-bas, chanter tes louanges afin que nul n'oublie,
lorsque tu décideras d'abandonner le corps de celui qui abritait une infime
parcelle de toi. Nous glorifierons ta présence dans les chairs torturées de ceux qui luttent afin de te préserver une place de choix en leur sein. Pour que l'esprit de leurs intimes, de tous ceux que tu dois soudain mettre à l'épreuve, trouve enfin le courage de forcer ton jugement suprême. Tant par l'amour qu'ils doivent aux membres de leurs propres familles, leurs amis, que celui dont ils te sont redevables. Seules,
d'admirables et respectueuses, actions, pour conjurer le mal, feront ainsi reculer
ton départ précipité. Mais, si par le plus grand des malheurs
de ceux qui croulent sous le cruel fardeau du chagrin, tu devais quitter la place
et repartir vers d'universelles destinées, sache que nous resterons tes
éternels débiteurs. Ô,
fantastique vie, ne nous abandonne pas et ne change pas nos êtres en un
ramassis d'âmes en perdition. Ne fais surtout pas de notre terre, que nous
condamnons chaque jour un peu plus, par nos immondes comportements, nos méprisables
bassesses, un champ de ruines. Alors reviendra ton apogée, celle qui verra renaître en nos curs l'espoir et l'amour, qui fait que chaque parcelle de toi brillera en tout, en chacun de nous, jouisseurs de tes bienfaits. Guy
Vigneau |