Il est un
regard langoureux,
À la vue duquel je succombe,
Subjugué que je suis, amoureux,
Lorsqu'il se fait doux et sombre.
Tu me souris alors, tendrement,
M'invitant en supplique muette
À m'approcher tout doucement,
Afin qu'à tes pieds je me jette.
Nos prunelles s'accrochent, intenses,
Ému par ton regard et transporté
Par ce désir impétueux, immense,
Que je lis dans tes yeux chavirés.
Mes mains caressent ton corps,
Cherchant à éveiller tes frissons,
Alors que ta bouche friande mord
Et gobe mes lèvres avec passion.
À bouche que veux-tu je
réponds,
Ardent, vibrant de tout mon être,
Nous entraînant, grisés, moribonds,
Vers des sommets atteints par nul être.
Vêtements arrachés
qui s'envolent,
Comme feuilles emportées par le vent,
S'échouant en fleurs qui s'étiolent,
Tu me défies, souriant à belles dents.
Sur toi je me jette comme un fou,
Relevant la joute que tu proposes
Et plonge en toi mon ardeur de loup,
Couvrant de baisers tes paupières closes.
Course effrénée
vers cet exquis désir
Qui nous enivre, nous transporte,
Vers les prémices de nos soupirs,
Cet amour infini qui nous emporte.
Guy Vigneau