Ton regard éperdu
perce au cur mon âme,
Dès l'instant où sur toi mes doigts se posent,
Guettant sans doute, lorsque ton corps se pâme,
La réponse d'amour que sur tes lèvres je dépose.
Délicieux abandon dont
je savoure les prémices,
Vague de fond qui réveille en moi tant de démons,
Grisé et fou de désir contre ta chair je me glisse,
Afin de goûter à cette envie de toi dont j'ai passion.
Houle fougueuse au rythme de laquelle
je perçois,
Ton être répondre, transporté de vibrants frissons,
Calquant sur celui-ci mes furieux élans que je dois,
Modérer, afin que l'aventure amoureuse soit à l'unisson.
À l'appel de tes sens exacerbés,
mon appétit se plie,
Fou d'amour que je suis devant ton complet abandon
Alors que s'annonce notre plaisir, ton regard supplie,
Tant je redouble de vigueur bien plus que de raison.
Ô, céleste apothéose
au sein de laquelle je sombre
Vibrant comme voile sous le vent, comblé je faseille.
Je quémande déjà, de tes yeux chavirés bleu-sombre,
Permission de te reprendre en supplique à ton oreille.
Mes mains parcourent ton paysage
d'un expert ballet,
Faisant renaître le chant de tes exquis gémissements
Auquel je réponds, embrassant ta toison dont le reflet
Ravive mon insatiable ardeur à t'aimer passionnément.
Nos corps ne font qu'un ô,
maîtresse ensorceleuse
Oui, toi seule éternellement de mon cur tu détiens
Les clés de notre avenir, d'une existence prometteuse
Vers où je cours, car c'est à toi que mon âme appartient.
Guy Vigneau