Marjorie

 

 

Sur son visage d'enfant tourmentée,
Coulent lentement d'amères larmes,
Noyant ses yeux aux lueurs bleutées,
Du stigmate d'un chagrin qui désarme.

Alors que nos regards s'accrochent,
Que nos deux cœurs lacérés saignent,
Que nos déchirures nous rapprochent,
De vibrantes émotions nous étreignent.

Virent jour ses effroyables confessions,
Marques indélébiles d'un monde perdu,
Celui des hommes et leurs obsessions,
Souillant l'enfance à jamais éperdue.

Inhumanité de nos trop grandes villes,
Quartiers maudits où la jeunesse meurt,
Brisants microcosmes pour êtres fragiles,
Ceux où ne subsistent que cruauté et peur.

Viols en série perpétrés par de monstrueux
Et cruels bourreaux, par le démon possédés,
Assouvissant leurs penchants, ignominieux,
Certains qu'ils sont de n'être ainsi pourchassés.

Combien de victimes devront subir cette dure loi ?
Verrons-nous refleurir sur les juvéniles visages,
Ce bonheur qui baignât jadis celui des enfants roi ?
Afin que l'humain ne commette plus tels ravages…

Guy Vigneau