Au
sortir d'un profond silence, religieux,
Tu t'élèves enfin, céleste, majestueuse.
Pianissimo, aux accords harmonieux,
Crescendo ensuite, en notes mélodieuses.
Sous l'auguste conduite du chef
d'orchestre,
Dont la fine baguette virevolte, aérienne,
Dans un très savant ballet d'arabesques,
Ton tempo devient farandole d'Arlésienne.
Résonnent alors, bois,
cuivres et timbales,
Aux allures, vivaces, flamboyantes d'allegro,
Accompagnés de fifres, tambourins et cymbales,
En une suite symphonique, telle un concerto.
L'audience écoute, recueillie,
subjuguée,
Les sons harmoniques de la composition,
Au travers de laquelle tu es magnifiée,
Soulevant, par ta mélodie, une vive émotion.
Le chant des churs rehausse
au diapason,
La puissance instrumentale, dont les virtuoses
Caressant les cordes de leur harpe et violons,
Font naître l'aubade de tes portées, de leur prose.
Mouvements philharmoniques, d'où
jaillit ta gloire,
Exaltée par les voix de ténor, baryton et soprano,
Sublime rapsodie, à jamais gravée dans nos mémoires,
Concert fait de rythmes divins, d'incomparables adagios.
Lorsque s'éteint la magie
de tes accords majeurs,
Triolets, soupirs, altérations, toniques, dominantes,
Le public t'applaudit alors et fait entendre sa clameur,
Remerciant tes musiciens, d'ovations retentissantes.
Guy Vigneau