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Droits
d'auteur enregistrés, CopyrightDepot.com sous le numéro:
00050161-2
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Note
de l'auteur : Les textes exposés ci-dessous
ont fait l'objet d'un concours national, dont les contraintes étaient
fixées comme suit : 25000 caractères au maximum, originalité,
excellente composition française, sans faute si possible, et commencer
par : "Lorsqu'elle s'aperçut de sa maladresse..." (À
vos plumes !...)
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Mischa : Lorsqu'elle s'aperçut
de sa maladresse, Mischa poussa un hurlement de frayeur avant de choir
au bas de la scène. Le cri de douleur fut à la hauteur du
désespoir qu'éprouva la merveilleuse ballerine du célèbre
ballet du Kirov. Déjà vingt jours qu'elle répétait
avec le chorégraphe en chef de l'école de Saint-Pétersbourg,
Marius Petipa
Voilà qu'en quelques
secondes les efforts surhumains fournis par l'almée se trouvaient
réduits à néant. Un cauchemar
Le maître
se rua, appelant à la rescousse les musiciens et tous ceux qui
pouvaient porter secours à sa danseuse étoile. Elle se mit à pleurer
à chaudes larmes, comme d'habitude lorsque quelque chose de grave
se produisait, maudissant la faiblesse qui brisait d'un coup ses rêves
de gloire. Mischa était pourtant coutumière d'applaudissements
nourris et de rappels interminables à chaque fin de programme,
mais là, c'en était trop
Un ballet comme le "
Lac des Cygnes " ne s'apprenait pas en un tour de main et demandait
un labeur soutenu. Un travail de longue haleine, imposant de cruels sacrifices,
tant sur le plan de la discipline que sur le plan corporel. Rien à
voir avec de simples galas, d'autant que Mischa devait se produire devant
la Cour Impériale
De quoi faire hurler, l'illustre Piotr
Ilitch Tchaïkovski ? Toute à son désespoir, Mischa
sursauta lorsqu'une main racée se posa sur elle. - Ne bougez pas ! Laissez-moi
examiner votre cheville et voir ce qu'il faut faire pour soulager la douleur
! Mischa observa celui qui parlait,
avec assurance et faillit se pâmer devant la beauté de l'individu
qui la contemplait. Mischa ne répondit
pas, subjuguée par le charisme de l'homme qui palpait son pied.
Elle fut parcourue de fourmillements intenses et sentit ses joues devenir
bouillantes
Jamais de sa vie elle n'avait éprouvé
pareille chose
- Ne vous tourmentez plus
de la sorte, douce et lumineuse étoile ! Avec ce massage et ce
bandage serré, vous éblouirez leurs majestés. Cela
demandera beaucoup de courage, certes, mais je vous sais à la hauteur.
Et puis, afin de me faire pardonner, me permettrez-vous de vous inviter
à dîner ? Dix jours plus tard, Mischa, plus amoureuse que jamais, reçut de son public émerveillé les lauriers de son triomphe Fin Guy Vigneau |
L'anneau
sigillaire :
Lorsqu'elle s'aperçut
de sa maladresse, la créature exhala un grommellement sourd. L'angoisse
déforma ses traits, exhibant sur son faciès les stigmates
d'une peur viscérale. Elle contempla, effarée, la cassette
de pierreries dont le contenu épars scintillait de mille feux.
Les joyaux jonchaient les dalles sombres de la chambre des souverains
de Dagmoth. Le souffle court, le nabot
se réfugia en hâte vers une tenture de velours pourpre. De
là, Il discerna une agitation provenant du lit à baldaquin,
suite au fracas causé par la chute du coffret. Écartant
le rideau, le gnome distingua une imposante stature, scrutant la pièce. Le maître des lieux
se frotta furieusement les yeux puis, constatant que rien d'anormal ne
se produisait, se recoucha en jurant. Le voleur plaqua convulsivement
une main sur sa bouche, essayant de dissimuler sa respiration. Il le savait,
sa vie ne tenait qu'à un fil, celui de l'épée de
Dagmoth
Enfin, au terme d'une interminable
attente, le farfadet sentit sa frayeur baisser d'un cran. Il osa s'aventurer
hors de sa cachette, rassuré par le tempo régulier des ronflements
provenant de la couche royale. Sa hardiesse le poussa jusqu'à se
risquer plus avant, car le temps lui était compté avant
la relève de la garde
Soulagé, l'horrible
nain apparut alors sous la clarté laiteuse de la pleine lune, inondant
l'auguste alcôve. Son regard d'oiseau de proie fouilla avec acuité
le dallage de pierre, à la recherche de son précieux butin.
Il finit par le découvrir, coruscant comme une étoile, tant
le diamant qui le couronnait étincelait. Les doigts crochus se
saisirent du fabuleux anneau et le portèrent jusqu'aux yeux ébahis
par tant de splendeur. Peu après, l'objet de l'audacieux délit
se retrouva dissimulé au creux d'une bourse de cuir. Les puissances occultes émanant
du sceau royal remontaient à la nuit des temps, transmises au travers
des générations, pérennisant ainsi l'équilibre
de la force des terres sacrées. Dragan, redoutable sorcier, serait
fier de son serviteur... Il louerait le hardi complice qu'était
devenu Annickyl, autrefois puissant vassal, du moins, avant son bannissement
Rusé, connaissant les
plus infimes recoins du château, le lutin s'éclipsa sans
bruit. Délaissant la fortune gisant à ses pieds, il franchit
l'appui de la fenêtre du donjon et se laissa glisser à l'extérieur.
Sa corde l'attendait et lui permit de regagner le cul-de-basse-fosse d'où
il s'était hissé. Par les souterrains, le faquin réussit
à traverser les murailles de la forteresse, pour s'évanouir
dans la nuit. Au cur des contrées obscures, Dragan suivait la progression de son âme damnée, révélée par les contours irisés de sa boule de cristal. Plus qu'un kilomètre et il en serait fini de la suprématie de Dagmoth L'anneau de pouvoir changerait de mains, assurant puissance et gloire à son nouveau propriétaire. Pour l'heure, Annickyl le hutin fonçait, malgré ses jambes torses, vers une destinée qui allait détruire le royaume de Dagmoth. Fin Guy Vigneau |
Noémie
:
Lorsqu'elle s'aperçut
de sa maladresse, il était trop tard pour rattraper son geste.
La semaine dernière, déjà, elle avait failli provoquer
une catastrophe, mais là, Noémie n'osait pas imaginer les
conséquences de son inexpérience
Les yeux écarquillés,
Noémie considéra, horrifiée, la sauce couleur corail
s'infiltrant inexorablement entre les lobes soyeux du décolleté
de sa cliente. La préparation du cuisinier en chef provoqua, chez
sa récipiendaire un hurlement strident. L'homme élégant,
assis en face de la beauté platinée, faillit avaler de travers
devant l'ampleur du désastre. Les cris d'orfraie de sa compagne
attirèrent le regard des convives, soulevant un vent de panique
parmi le personnel. L'infortunée
pimpante gémissait, prenant à témoin ses voisins
de table et menaçant des pires foudres l'impudente qui avait osé
un tel sacrilège. Pensez donc ! Une robe de grand couturier, valant
une somme astronomique, que cette péronnelle ne gagnait même
pas en une année de travail
Proprement, scandaleux ! Revenue de sa surprise,
Noémie se précipita, serviette chaude en avant, afin de
parer au plus pressé. Dans son désir de bien faire, la malheureuse
renversa la carafe de Château Laffitte, trônant au milieu
de la table. Le précieux nectar essuya de fait un dommageable coup
de torchon
Essayant d'atténuer
les marques de son forfait la maladroite étala, plus que nécessaire,
la purée écarlate sur le corsage arrogant de l'outragée
Ensuite, et afin de témoigner d'une bonne volonté de circonstance,
Noémie s'attaqua derechef à la nappe blanche, soudainement
devenue lie-de-vin
Les larmes succédèrent alors au
courroux de celle qui exhibait de si avantageuses formes. Elles transformèrent
son délicat maquillage en un pitoyable visage. La direction, soucieuse
de préserver la quiétude au sein de son enseigne, fit évacuer,
avec moult courbettes et plates excuses, la piteuse victime vers les toilettes. Au moment où
Noémie tournait les talons, résignée, elle entendit
un rire de gorge clair résonner derrière elle
Elle
se retourna, exhibant un visage bourru, s'apprêtant à houspiller
l'insolent qui se permettait une telle muflerie, lorsqu'elle comprit sa
méprise. - Comment vous appelez-vous,
belle enfant ? Fin Guy Vigneau |